L’analyse fonctionnelle
Le désir et le rêve des personnes mais aussi la nécessité (concurrence internationale, enjeux sociétaux : développement durable, accès à l’énergie …) se traduisent par des besoins qui sont à l’origine de la conception de nouveaux systèmes ou de l’amélioration de systèmes existants.
L’analyse fonctionnelle consiste à déterminer, caractériser et hiérarchiser les fonctions attendues et générées par le système puis à y faire correspondre des éléments matériels.
1°) Le cahier des charges fonctionnels CDCF
A partir de la demande du client, un document intitulé « Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF) » formalise avec précision le besoin et l’ensemble des caractéristiques attendues des fonctions.
Un CdCF contient au minimum trois éléments :
- Le besoin utilisateur
- L’environnement du produit
- Les fonctions de services
2°) Le besoin utilisateur
Ce diagramme (« bête à cornes » ou « d’analyse du besoin ») permet de répondre à la question : « Pourquoi et pour qui le produit a-t-il été inventé ? »
Pour répondre à cette question, nous allons trouver :
- La fonction globale du système (Pourquoi le système a-t-il été inventé ?)
- La matière d’oeuvre du système (Sur quoi le système agit-il ?)
- L’utilisateur privilégié du système (A qui rend-il service ?)
Exemple de la souris
Page d’exercices sur les bêtes à cornes
3°) L’environnement du produit
Ce diagramme (« Pieuvre » ou « Graphe des interacteurs ») va permettre de définir les liens entre le produit et son environnement.
Une fonction de service est l’action attendue d’un produit pour répondre à un élément du besoin d’un utilisateur donné.
Il faut souvent plusieurs fonctions de service pour répondre à un besoin. Une fonction principale FP et des fonctions de contraintes FC.
Page d’exercices sur les diagrammes d’interactions
Pour l’exercice suivant, vous devez mettre une étiquette par zone de dépôt.
A partir du graphe que vous avez rempli, on en tire le tableau suivant, vous vous rendez compte que les informations ne correspondent pas à votre graphe. Certains numéros ne correspondent pas et d’autres fonctions sont absentes. Pour simplifier, j’avais omis certaines fonctions dans le graphique. C’est le graphique qui amène au tableau et non l’inverse.
FP1 | Faciliter l’interaction de l’homme et de l’ordinateur |
FC1 | S’adapter à la main de l’utilisateur |
FC2 | Etre sans danger pour l’utilisateur |
FC3 | Etre indépendante en énergie |
FC4 | Etre esthétique |
FC5 | S’adapter à un maximum de support |
FC6 | Se connecter à l’ordinateur |
Il faut absolument que le tableau et le graphique correspondent, ils sont indissociables l’un de l’autre. Dans la suite du travail, il faut ajuster le diagramme pour qu’il corresponde au tableau. On choisit arbitrairement de mettre les FC en tournant dans un sens, ici j’ai choisit le sens antihoraire.
Vous avez maintenant une étude complète de l’environnement de la souris, il faut ensuite donner des niveaux aux critères de chaque fonctions.
4°) Caractérisation des fonctions
Fonctions de services | Critères | Niveaux |
FP1 : Faciliter l’interaction de l’homme et de l’ordinateur | Vitesse de décrochage Boutons | >3 m/s Minimum 2 + Molette |
FC1 : S’adapter à la main de l’utilisateur | Gaucher ou droitier | Main adulte |
FC2 : Etre sans danger | Arêtes tranchantes | Aucune |
FC3 : Etre autonome en énergie | Utilise l’énergie de l’ordinateur | 5 v |
FC4 : Etre Esthétique | Forme Couleur | Ergonomique Noire |
FC5 : S’adapter à un maximum de support | Verre, bois, tapis de souris | Aucune perte de détection |
FC6 : Se connecter à l’ordinateur | Utiliser un port existant de l’ordinateur | USB |

C’est ce tableau final qui est le résultat recherché, c’est à dire une synthèse de toutes les contraintes que devra respecter notre future souris.